Années précédentes > 2014Cours 1 : Dynamique de rivulets, Mouillage de substrats mous et perméables, par Adrian Daerr Au voisinage d'une ligne de contact, c'est-à-dire d'une ligne de rencontre de trois phases, apparaissent plusieurs singularités: la dissipation visqueuse infinie en présence d'un écoulement et la divergence des contraintes élastiques dans un solide partiellement mouillé en constituent deux cas emblématiques. S'il est vrai que ces singularités sont régularisées aux échelles correspondant à la portée des interactions microscopiques qui sont à l'origine de la capillarité, il n'en reste pas moins que leur présence domine facilement le comportement macroscopique. J'illustrerai donc l'importance de la physique au voisinage de la ligne de contact à partir de deux types d'expériences récentes. Il s'agira d'une part de la dynamique d'un filet liquide -- où la forte dissipation d'une ligne de contact mobile est à l'origine d'une instabilité de méandrage --, d'autre part de l'étalement de gouttes sur des gels, dont on peut ajuster la dureté et l'affinité au solvant.
Cours 2 : Gouttes en mouillage nul, par Thomas Frisch & C. Raufaste Les gouttes de Leidenfrost ont été mises en évidence au 18 ième siècle par Johann Gottlob Leidenfrost, elles représentent un archétype de gouttes en mouillage nul. Dans ces expériences, une goutte d'eau est déposée sur un substrat chaud, nous observons qu'elle lévite sur sa propre vapeur et que son temps de vie est remarquablement long.
On considère une interface séparant deux milieux. Lorsque l'un de ceux-ci est ordonné, l'orientation de l'interface vis à vis de la structure de ce milieu n'est pas indifférente à la tension de surface. Il en résulte une anisotropie des propriétés interfaciales qui influe sur les formes d'équilibre ou les formes de croissance du système. La même problématique apparait lors de la propagation d'une fracture dans un milieu élastique anisotrope ou dans la morphogenèse de végétaux du fait de l'anisotropie des propriétés élastiques des parois cellulaires. Le cours aura pour objet d'expliciter l'origine de cette anisotropie et d'amener à comprendre ses implications envers les formes d'équilibre ou de croissance de ces systèmes. Il considèrera ainsi les formes de solidification (cristaux à l'équilibre, flocons de neige, dendrites, stalactites), la direction de propagation de fractures et le développement de cellules végétales.
Les bulles ont une réponse très particulière en acoustique. Comme elles sont composées de gaz beaucoup plus compressible que le liquide environnant, elles présentent des vibrations de forte amplitude en réponse à des oscillations de pression. Nous décrirons cette dynamique avec l’équation de Rayleigh-Plesset. Elle prédit une résonance à une fréquence audible dans la vie quotidienne : le murmure des ruisseaux ou le plic des gouttes des pluie sont l’expression des vibrations de bulles. Cette équation non-linéaire est encore valable dans les conditions de vibration extrême qui donnent lieu à l’échauffement du gaz et à la sonoluminescence. La forme des bulles peut alors se déstabiliser, ce qui mène à des bulles de forme « étoile ». Finalement, nous montrerons pourquoi les que forces de radiation acoustique — appelées forces de Bjerknes — sont très intenses, ce qui permet de manipuler à distance les bulles.
Les phénomènes capillaires se passent aux interfaces entre deux phases thermodynamiques différentes, liquide/vapeur, liquide/solide, etc. Je rappellerai d'abord l'explication par Newton de l'ascension capillaire
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